L'harmonie de la présence divine

Publié le par la rédaction

L'eau scintille comme des diamants
 
Dieu est Celui qui veille
avec amour
à ce que jamais rien
ni personne
ne se perde.
 
Alfred North Whitehead
 
Les rayons du soleil scintillent doucement sur la mer et leur éblouissement me dit qu'en vérité Dieu est lumière. Mes pensées sont confuses et ambigües et je suis venue les apaiser sur cette plage, et y chercher, en une prière tranquille, l'harmonie de la présence divine.
 
Je dis à Dieu :
Merci, mon Dieu, pour cet instant de plénitude. L'odeur de l'air, l'eau qui scintille comme des diamants, ce beau pélican qui s'envole, les mouettes, les enfants qui courent et moi qui vis parmi toute cette vie.
Mon chat que j'aime de plus en plus alors que sa fin approche, mon mari dont l'amour me semble si naturel, mes amis, mon travail, et cette plage où j'aime venir prier.
 
Mais mon sourire se crispe.
Mon Dieu, j'ai un problème. Mon cœur en même temps éclate de joie et fond de tristesse.
Les merveilles de ce monde sont fugitives : le temps éloigne mes amis, la mort va me prendre mon chat, mon travail a changé, mon corps s'est usé et même le sable sous mes pieds ne sera plus le même demain.
Vois comme j'aime ce monde qui demain ne sera plus...
Vois comme l'eau qui scintillait comme des diamants s'est obscurcie à mesure que le soleil décline avec le soir.
 
Et Dieu me dit :
Mes dons, il est vrai, ne durent pas. Pourtant chacun des moments que tu vis, chacun de ces scintillements sur les vagues est présent pour toujours dans mon coeur. Ne regrette pas cette beauté fugitive. Elle naît puis disparaît, mais elle est éternelle. Je veille dans mon amour à ce que rien jamais ne se perde.
 
Garde toujours la joie dans ton cœur. Éblouis tes yeux de lumière et conserves-en le souvenir quand le soleil s'est couché. Tu le peux car la beauté est éphémère mais elle est éternelle.
D'ailleurs ce n'est pas elle qui te fait vivre, c'est Moi. Elle n'est que mon reflet comme le scintillement de lumière sur la mer était le reflet du soleil.
 
Regarde ces diamants de lumière, puis laisse-les aller : ce ne sont que des reflets ; c'est la lumière de mon visage qui te console en cet instant. Il est à toi, réjouis-toi de ma lumière. Vis en paix et sois heureuse. Les beautés de la vie sont éphémères mais c'est bien Moi qu'elles reflètent, c'est bien Moi qui te fais vivre et jamais je ne t'abandonnerai.
 
Maintenant le soir est venu, le soleil s'est couché, les diamants ont disparu. Mais la présence de mon Dieu demeure et mon cœur lui sourit toujours.
 
Ce ne sera pas le soleil qui te servira de lumière pendant le jour
Ni la lune qui t'éclairera de sa lueur
Mais l'Éternel sera ta lumière à toujours
Ton Dieu sera ta splendeur.

Esaïe 60. 19
 
Ces lignes sont dédiées au professeur Will Beardslee qui fut un des diamants de ma vie.
Patricia Adams Farmer,
Center For Process Studies
 
Source : Protestants dans la ville, le 14 février 2001
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Publié dans Témoignages

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