La compréhension des Écritures est le fruit de la liberté de conscience et du libre examen

Publié le par la rédaction

Les principes de la Réforme
 
Ne pas confondre les principes avec des dogmes
 
Les dogmes sont des définitions intangibles qui exprimeraient une fois pour toutes et de manière pleinement satisfaisante la vérité. Chez les protestants, il y a seulement des doctrines, autrement dit des essais approximatifs et révisables qui tentent de formuler dans un temps et dans un lieu donnés la manière dont on reçoit et perçoit la vérité. (André Gounelle)
 
Reconnaissons ici, qu'il manque à nos frères protestants de tradition orthodoxe une analyse sérieuse et une nécessaire et urgente révision « doctrinaire ». Ils se prétendent protestants et manifestent, à coup sûr, une amnésie pathogène : les églises de la Réforme n'ont-elles pas, dès le 17e siècle, exigé de demeurer une Église « ecclesia reformata quia semper reformanda »(1) ? tout en clamant le « Soli Deo gloria », à Dieu seul la gloire.
 
Les principes de la Réforme sont au nombre de trois :
 
- Le premier principe qui inspire tout le protestantisme est celui qui règle la seule autorité de l’Église : « Sola Scriptura ».
La seule autorité dans le domaine de la foi est la Bible.
L'autorité de la seule Écriture signifie qu'elle fournit l'instrument qui permet de peser, de mesurer et d'apprécier ce que l'on reçoit d'ailleurs ; elle ne veut pas dire qu'on ait à ignorer, à rejeter ou à condamner ce qui ne vient pas d'elle. (André Gounelle)
 
- Le 2e principe qui règle le rapport de la foi et des actes : « Sola gratia, sola fide ».
La foi est du domaine de l’irrationnel. Dieu gratifie tous les humains d’une miséricorde infinie que nous accueillons avec confiance.
 
- Le 3e principe considère que l'homme ne peut, par sa raison ou son esprit, reconnaître la vérité. Il doit pour cela être éclairé par Dieu lui-même : « Testimonium Spiritus sancti ».
La compréhension des Écritures est le fruit de la liberté de conscience (l’Esprit de Dieu) et du libre examen (l’honnêteté intellectuelle).
 
C’est à partir de ces trois principes de la Réforme qu’il est possible d’effectuer un premier tri. On pourrait donc, désigner comme sectaire – dans la périphérie du protestantisme – tout mouvement religieux qui refuserait l’adhésion au troisième principe : le droit à la liberté de conscience et le devoir de libre examen.
 
Pierre A. Bailleux, pasteur et franc-maçon
 
Source : Profils de Libertés

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(1) « Contrairement à ce qu'on pense en général, la formule « Ecclesia reformata quia semper reformanda » ne date pas du seizième siècle ni de la Réforme, mais du dix-septième siècle. On l'attribue à un théologien hollandais Jodocus von Lodenstein qui l'a employé dans un livre publié en 1675. Peut-être Gisbertis Voetius l'a-t-il employé quelques années plus tôt, mais on n'a pas retrouvé le texte où il l'aurait fait.» (André Gounelle)
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