Pâques : Jugement des hommes, réponse de Dieu

Publié le par la rédaction

Vendredi-saint
Voici le jugement des hommes
 
Toi Jésus de Nazareth,
- qui es venu absolvant ceux que nous condamnons, et condamnant ceux que nous proclamons justes ;
- préférant aux premiers des Juifs le dernier des Samaritains ;
- fléchissant le sabbat devant l'homme misérable ;
- appelant les pécheurs et les péagers tes frères,
- et les prêtres comme les pharisiens des hypocrites ;
- toi qui as égalé la montagne sacrilège de Garizim à la montagne sainte ;
- toi qui as dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas »,
nous te maudissons !
Nous te fermons la bouche,
nous éteignons ton regard qui séduisait les foules,
nous te clouons au bois infâme
nous te couvrons, toi, tes paroles et ton œuvre, de la nuit du tombeau et d'un opprobre éternel.
Il n'en sera plus question à jamais !
 
Pâques
Voici la réponse de Dieu
 
Toi, Jésus de Nazareth, mon fils,
- qui as passé en aimant sur une terre de sang et de haine ;
- qui as dit au pécheur que je lui pardonne :
- à l'orphelin que je suis son père ;
- au pauvre que je suis ton protecteur ;
- à l'opprimé que je suis son libérateur ;
- toi qui as essuyé les larmes de ceux qui pleurent ;
- bandé les plaies de ceux qui sont meurtris ;
- montré le ciel aux mourants ;
- toi qui as porté tous les fardeaux et saigné de toutes les blessures ;
- toi que nul n'a compris, pas même tes amis ;
- toi dont le cœur brisé a cessé de battre au milieu des huées et des injures de tes ennemis,
- ô victime innocente qui succombes en priant pour tes bourreaux :
je te bénis
et sur ton front, encore déchiré par une couronne d'épines, je pose la couronne de l'immortalité.

Cette œuvre que tu laisses faible, inachevée, j'en fais mon œuvre.
La mort ne pourra rien, ni contre elle, ni contre toi.
Tu ne seras plus l'homme matériel, attaché à un coin de la terre,
l'homme qui n'a qu'une voix pour parler et un cœur pour aimer,
qui, toujours et malgré tout, se débat dans les limites étroites des existences corporelles.

Tu seras l'Esprit qui souffle où il veut.
Tu parleras toutes les langues,
tu frapperas à toutes les portes,
tu marcheras sur toutes les routes, invisible, insaisissable,
si doux que les siècles des siècles s'attendriront à ta voix ;
si fort que les murs, les prisons, les supplices, les préjugés, les crimes,
toutes les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre toi.
Crucifié d'un jour, sois le Christ éternel, le Prince de la Vie.
 
Devant le témoin invisible, 1891, pages 119 t 120
 
Source : Protestants dans la ville, le 21 avril 2011
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